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"Cap sur l’Atlantique : à bord de Lilium, tout est prêt"

"Cap sur l’Atlantique : à bord de Lilium, tout est prêt"

Derniers préparatifs avant le grand saut dans l’Atlantique

Nous y sommes. Lilium est prêt. Chargé à bloc, amarré calmement, comme s’il savait que l’aventure est sur le point de commencer. À bord, l’ambiance est électrique : un mélange d’excitation, de concentration… et ce petit frisson qu’on ne ressent qu’à la veille d’un grand départ.

Les vivres : autonomie et confort

Côté provisions, nous avons embarqué 180 conserves de toutes sortes. Elles devraient nous porter jusqu’aux Canaries. À cela s’ajoutent 12 kilos de riz, 7,5 kilos de farine et une machine à pain, que nous utiliserons lorsque le générateur tournera pour recharger les batteries.

Manon, la compagne d’un membre d’équipage (qui nous accompagnera jusqu’aux Açores), a eu la générosité de nous préparer plusieurs repas à l’avance : spaghetti, ragoût de boulettes, jambon… Suffisamment pour que Christine puisse profiter du voyage sans passer ses journées aux fourneaux.

L’eau, ressource vitale

Nous avons deux réservoirs de 200 litres chacun, ainsi que deux bidons de 20 litres, dont un réservé aux urgences. Notre dessalinisateur produit 6 litres par heure, avec une consommation énergétique minimale. L’idée est simple : le faire tourner pendant les journées ensoleillées pour maintenir nos réserves.

Le carburant, un enjeu stratégique

Notre réservoir de diesel ne contient que 120 litres. En période de calme plat, nous consommons environ 2,7 litres/heure pour avancer à 5 nœuds. Ce qui nous donne une autonomie de 44 heures, soit environ 222 milles nautiques.

Mais nous savons que la traversée vers les Açores est marquée par un obstacle bien connu des navigateurs : l’anticyclone des Açores. Une zone de haute pression qui peut entraîner des jours entiers sans vent au beau milieu de l’Atlantique Nord.
Par prudence, nous emportons donc 280 litres supplémentaires en bidons. Cela porte notre autonomie à 740 milles nautiques — presque la moitié de la distance à parcourir.

L’équipement pour traverser l’Atlantique

Lilium est équipé de voiles neuves. Nous avons aussi embarqué les anciennes, soigneusement réparées, en guise de secours. À bord également : un tourmentin, un foc, et un spinnaker pour tirer parti de chaque souffle de vent.

Côté sécurité, nous avons mis toutes les chances de notre côté :

  • Une balise de détresse EPIRB, qui peut déclencher les secours partout dans le monde.

  • Un traceur satellite SPOT, qui met à jour notre position toutes les 10 minutes.

  • Un radeau de survie, même si notre priorité reste de rester à bord tant que le bateau flotte — c’est toujours l’option la plus sûre.

Lilium lourd, mais équilibré

Avec toutes ces provisions, le bateau est bien chargé. Il flotte bas sur sa ligne de flottaison. Nous avons dû redistribuer les charges pour corriger une gîte sur bâbord. Tout est désormais en place, solidement arrimé, dedans comme dehors.
Un ancien chef, dans la marine, me disait toujours : « Si quelque chose peut bouger à la main sur un bateau, la mer le fera voler ». On a pris cette maxime au pied de la lettre.

Le pilote automatique, notre barreur infatigable

Nous avons testé tous les systèmes de navigation : tout fonctionne parfaitement. Le pilote automatique est prêt à prendre le relais — il dirige le voilier en continu. Une fois sortis de la marina, le cap est tracé et Lilium avancera seul. Il est tout simplement impensable de barrer à la main 24 heures sur 24 en haute mer.

Nous avons déjà navigué dans des vents de 30 nœuds avec Lilium, et le pilote s’est toujours montré à la hauteur — parfois même meilleur que les humains à la barre !


Ce soir, nous dormirons sereinement. Demain, à 13h30, c’est le grand départ. L’océan nous attend.

Nous vous tiendrons informés tout au long de cette traversée.
À très bientôt… depuis le large


ltimos preparativos antes del gran salto al Atlántico

Estamos en la recta final. Lilium está cargado, listo y esperando tranquilamente su départ. El ambiente a bordo es una mezcla de emoción, concentración y ese leve cosquilleo que solo se siente antes de zarpar hacia lo desconocido.

En cuanto a provisiones, llevamos a bordo 180 latas variadas —esperamos que nos acompañen hasta llegar a las Islas Canarias—, además de 12 kilos de arroz y 7,5 kilos de harina. Contamos con una máquina de hacer pan que funcionará cuando activemos el generador para recargar las baterías.

Hemos tenido la suerte de contar con Manon, la compañera de uno de nuestros tripulantes (quien hará la travesía hasta las Azores). Nos preparó una serie de platos caseros listos para calentar: espaguetis, estofado de albóndigas, jamón… Suficiente como para que Christine pueda tomarse un merecido descanso de la cocina durante el trayecto.

En lo que respecta al agua dulce, tenemos dos depósitos de 200 litros cada uno y dos bidones de 20 litros (uno reservado exclusivamente para emergencias). También contamos con un desalinizador que produce 6 litros por hora con un consumo mínimo de energía. La estrategia es sencilla: producir agua durante los días soleados y mantener los tanques llenos.

El combustible, por su parte, es uno de nuestros puntos más críticos. El tanque principal solo tiene capacidad para 120 litros. En condiciones de calma, el motor consume 2,7 litros por hora a una velocidad de 5 nudos, lo que nos da una autonomía de unas 44 horas, o 222 millas náuticas. Pero conocemos bien el temido Azores High, esa zona de alta presión que puede dejarnos sin viento durante días enteros en medio del Atlántico Norte. Por eso, llevamos 280 litros adicionales en bidones, lo que eleva nuestra autonomía total a unas 740 millas náuticas —casi el 50 % de la distancia total hasta las Azores.

Nuestro equipo para cruzar el océano

Las velas principales de Lilium son nuevas, y llevamos las antiguas reparadas como repuesto. También vamos equipados con un tormentín, un foque y un spinnaker para aprovechar cada racha de viento.

En términos de seguridad, el barco está preparado:

  • Baliza de emergencia EPIRB, capaz de emitir señal desde cualquier punto del planeta.

  • Dispositivo satelital SPOT que transmite nuestra posición cada 10 minutos.

  • Balsa salvavidas, aunque nuestra prioridad será siempre permanecer a bordo mientras el barco flote —una máxima de seguridad en alta mar.

Con toda esta carga adicional —víveres, combustible, repuestos— Lilium navega más bajo sobre su línea de flotación. Tuvimos que redistribuir pesos, ya que inicialmente escoraba hacia babor. Todo está firmemente asegurado, tanto dentro como fuera del barco. Como decía uno de mis jefes cuando estaba en la marina: “Si algo puede moverse con la mano, el mar lo hará volar”. Así que, ¡todo está amarrado!

Hemos probado todos los sistemas: piloto automático, instrumentos, comunicaciones. Todo está operativo. Llevamos incluso un segundo piloto automático de repuesto, nuevo en su caja. Este piloto será nuestro timonel 24/7 —una herramienta indispensable, porque nadie puede llevar la caña manualmente día y noche durante semanas.

Ya hemos navegado con Lilium en vientos de 30 nudos y el piloto se ha comportado como un campeón. A veces, incluso mejor que los humanos.

Así que esta noche dormiremos tranquilos, sabiendo que mañana, a las 13:30, soltamos amarras. Nos espera el océano, el horizonte… y una buena historia por escribir.

Los mantendremos informados durante la travesía.
¡Hasta pronto, desde alta mar!


Final Preparations Before the Big Atlantic Crossing

We’ve made it. Lilium is loaded, trimmed, and waiting patiently — as if she knows that something big is coming. On board, the air is buzzing with excitement, focus, and that unique thrill you only feel right before setting sail into the unknown.

Provisions: Self-Sufficiency and Comfort

As for food, we’ve stocked 180 cans of various meals — enough, we hope, to get us to the Canary Islands. We also brought 12 kilos of rice, 7.5 kilos of flour, and we have a bread machine onboard that we plan to use whenever the generator is running to charge our batteries.

We were lucky to have help from Manon, the partner of one of our crew members who will join us for the passage to the Azores. She prepared several homemade meals in advance — spaghetti, meatball stew, ham, and more — enough so that Christine won’t have to cook during the trip.

Water: A Vital Resource

We’re carrying two 200-liter freshwater tanks, plus two 20-liter jerrycans, one of which is reserved for emergencies. We also have a watermaker onboard that produces 6 liters per hour and uses very little energy. Our plan is to run it during sunny days to keep our tanks full.

Fuel: A Strategic Concern

Our main diesel tank holds only 120 liters. In calm conditions, we burn about 2.7 liters per hour at a speed of 5 knots — giving us a range of about 44 hours or 222 nautical miles.

But we’re well aware of the Azores High, the high-pressure system that often brings days of dead calm to the North Atlantic. So, as a precaution, we’re bringing an additional 280 liters in jerrycans. That gives us a total range of 740 nautical miles — nearly half the distance to the Azores.

Gear and Equipment for the Crossing

Lilium’s sails are brand new. We’re also bringing our old ones, recently repaired, as spares. Onboard, we have a storm jib, a genoa, and a spinnaker to take advantage of every wind condition.

On the safety front, we’re fully equipped:

  • An EPIRB distress beacon that can trigger rescue operations from anywhere on the planet.

  • A SPOT satellite tracker that updates our position every 10 minutes.

  • A life raft — although, in an emergency, our priority will always be to stay aboard as long as the boat is afloat. It’s far safer than abandoning ship.

Loaded Low and Ready to Go

With all our supplies, fuel, and gear, Lilium is sitting quite low on her waterline. We had to redistribute the weight after noticing she was listing to port. Everything has now been secured — inside and out.

As one of my former navy chiefs used to say: “If you can move it by hand on a boat, the sea will throw it.” So we’ve tied down absolutely everything!

The Autopilot: Our Tireless Helmsman

We’ve tested the entire system — instruments, communication, autopilot — and everything is fully operational. We’re even bringing a backup autopilot, still in its original box.

This system will steer the boat non-stop. Once we leave the marina, the course is set and Lilium sails herself. It’s simply not possible to hand-steer 24 hours a day in the open ocean.

We’ve already sailed Lilium in 30-knot winds, and the autopilot has always handled it like a champ — often better than most human helmsmen.


Tonight, we sleep with peace of mind. Tomorrow at 13:30, we cast off. The ocean is waiting.

We’ll keep you posted throughout the journey.
See you soon — from the high seas.

commentaires

  • Daniel 26/05/2025

    Bon voyage!!!

  • Marie-Pascale 26/05/2025

    Bon voyage, mes parents ! Soyez prudents et profitez bien de vos aventures. Je m’attends à recevoir plusieurs photos de levers de soleil et d’animaux marins- des baleines et des requins, mais pas de trop près. Je vous aime fort. xxxx

  • Anonyme 26/05/2025

    Bon voyage a vous trois, - profiter de l'aventure!!!!

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