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Cap au Sud : de Madère aux Canaries

Cap au Sud : de Madère aux Canaries

🗒️ Journal de bord

Traversée du nord au sud – Jour 1

  • Distance parcourue en 8 h : 41 milles nautiques

  • Position : 31°59.99’ N / 016°35.87’ W

  • Hauteur des vagues : 1,2 m

  • Heures moteur cumulées depuis le départ : 1 h

  • Observation marine : aucune 🐬


Escale à Madère

Madère est une île magnifique, mais ici rien n’est vraiment plat. Même l’aéroport a dû être construit en bord de mer, en partie sur un pont qui s’avance dans l’océan. Les falaises offrent des vues à couper le souffle.

Comparée aux Açores, l’île est bien plus peuplée. Funchal, la capitale, est la sixième plus grande ville du Portugal. On y retrouve même des embouteillages sur les autoroutes à deux voies ! Le réseau routier est impressionnant : impossible de tracer des routes en serpentant simplement les montagnes, alors des tunnels ont été creusés partout. Entre deux tunnels, un pont de 140 mètres de haut a même été érigé pour relier Funchal à l’aéroport – un véritable défi d’ingénierie.

L’île compte aussi de grands complexes hôteliers. Nous avons séjourné à la marina de Quinta do Lorde, un endroit paisible adossé à une falaise. Le vent souffle constamment entre 10 et 15 nœuds en descendant des montagnes, ce qui donne un caractère particulier à la navigation. Certes, la vie y est un peu plus chère qu’aux Açores ou même aux Canaries, mais la tranquillité valait vraiment le détour.

Nous partagerons bientôt des images des Açores et de Madère, une fois arrivés aux Canaries. Car oui, nous entamons désormais notre descente vers le sud. Nous avons choisi de faire route directe vers Santa Cruz, sans escale dans les autres îles, afin d’effectuer quelques réparations et préparer notre retour prévu en novembre.

Parmi les travaux à bord : un réservoir d’eau à réparer, l’AIS à remplacer, l’installation d’un chargeur 220V (les panneaux solaires risquent de perdre en efficacité avec la poussière du désert après plusieurs mois), ainsi que la gestion du gaz propane – difficile à trouver ici – que nous préférons au butane. Enfin, une petite réparation sur le pont avant en fibre de verre ne peut attendre, afin d’éviter toute infiltration d’eau pendant que Lilium restera deux mois à quai.

Pour la traversée vers les Canaries (260 milles nautiques), la fenêtre météo est idéale : vents annoncés entre 8 et 15 nœuds, avec une mer relativement clémente (vagues sous 1,4 m et une période de 7,5 secondes, bien meilleure que lors de notre dernière traversée). Ce matin, avec un vent arrière de 8 nœuds, nous avons installé le tangon sur le génois qui battait trop. Bonne décision : notre vitesse est passée de 3 à 4,5 nœuds malgré un courant contraire de 0,7 nœud. En fin d’après-midi, lorsque le vent montera à 15 nœuds, nous enlèverons probablement le tangon. Certes, nous perdrons un peu de vitesse, mais le voilier roulera moins, ce qui rendra la navigation plus confortable.

Deux lignes de pêche sont déjà à l’eau… aucun poisson pour l’instant, mais un bon marin reste toujours optimiste !


🗒️ Diario de a bordo
Travesía de Norte a sur – Dia 1

Distancia recorrida en 8 h: 41 millas náuticas
Posición: 31°59.99’ N / 016°35.87’ W
Altura de las olas: 1,2 m
Horas de motor acumuladas desde la salida: 1 h
Avistamientos marinos: ninguno 🐬

Escala en Madeira

Madeira es una isla magnífica, pero aquí nada es realmente plano. Incluso el aeropuerto tuvo que construirse al borde del mar, en parte sobre un puente que se adentra en el océano. Los acantilados ofrecen vistas impresionantes.

En comparación con las Azores, la isla está mucho más poblada. Funchal, la capital, es la sexta ciudad más grande de Portugal. ¡Incluso hay atascos en las autopistas de dos carriles! La red vial es impresionante: era imposible trazar carreteras simplemente subiendo y bajando montañas, así que se construyeron túneles por todas partes. Entre dos de ellos, se levantó un puente de 140 metros de altura para conectar Funchal con el aeropuerto – un verdadero desafío de ingeniería.

La isla también cuenta con grandes complejos hoteleros. Nosotros nos alojamos en la marina de Quinta do Lorde, un lugar tranquilo al pie de un acantilado. El viento sopla constantemente entre 10 y 15 nudos descendiendo de las montañas, lo que da un carácter muy particular a la navegación. Es cierto que la vida aquí resulta un poco más cara que en las Azores o incluso en Canarias, pero la tranquilidad bien valió la pena.

Pronto compartiremos imágenes de las Azores y de Madeira, una vez lleguemos a Canarias. Pues sí, ya iniciamos nuestro descenso hacia el sur. Hemos decidido poner rumbo directo a Santa Cruz, sin hacer escala en otras islas, con el fin de realizar algunas reparaciones y preparar nuestro regreso previsto en noviembre.

Entre los trabajos a bordo: reparar un depósito de agua, sustituir el AIS, instalar un cargador de 220V (los paneles solares podrían perder eficacia por el polvo del desierto tras varios meses) y resolver el tema del gas propano – difícil de conseguir aquí – que preferimos al butano. Finalmente, una pequeña reparación en la cubierta de proa en fibra de vidrio no puede esperar, para evitar infiltraciones mientras Lilium permanece dos meses en puerto.

Para la travesía hacia Canarias (260 millas náuticas), la ventana meteorológica es ideal: vientos previstos entre 8 y 15 nudos y mar relativamente calmada (olas por debajo de 1,4 m y periodo de 7,5 segundos, mucho mejor que en nuestra última travesía). Esta mañana, con 8 nudos de viento por la aleta de babor, instalamos el tangón en el génova que flameaba demasiado. Buena decisión: nuestra velocidad pasó de 3 a 4,5 nudos a pesar de una corriente contraria de 0,7 nudos. Por la tarde, cuando el viento suba a 15 nudos, probablemente quitaremos el tangón. Ciertamente perderemos un poco de velocidad, pero el velero se moverá menos y la navegación será más cómoda.

Ya tenemos dos líneas de pesca en el agua… ningún pez por ahora, ¡pero un buen marinero siempre mantiene el optimismo!



🗒️ Logbook
North to south crossing – Day 1

Distance covered in 8 h: 41 nautical miles
Position: 31°59.99’ N / 016°35.87’ W
Wave height: 1.2 m
Engine hours since departure: 1 h
Marine sightings: none 🐬

Stopover in Madeira

Madeira is a stunning island, but here nothing is really flat. Even the airport had to be built right by the sea, partly on a bridge extending out into the ocean. The cliffs offer breathtaking views.

Compared to the Azores, the island is much more populated. Funchal, the capital, is the sixth-largest city in Portugal. You can even find traffic jams on its two-lane highways! The road network is remarkable: carving roads across the mountains was impossible, so tunnels were dug everywhere. Between two of them, a 140-meter-high bridge was built to link Funchal to the airport – a true feat of engineering.

The island also boasts large hotel resorts. We stayed at the marina of Quinta do Lorde, a peaceful spot set against a cliff. The wind constantly blows between 10 and 15 knots down from the mountains, giving sailing here a very distinctive character. Admittedly, life is a little more expensive than in the Azores or even the Canaries, but the tranquility made it worthwhile.

We’ll soon share pictures of the Azores and Madeira once we reach the Canaries. Indeed, we’ve now begun our southbound passage. We decided to sail directly to Santa Cruz, skipping the other islands, in order to carry out a few repairs and prepare for our planned return in November.

On the to-do list aboard: repairing a water tank, replacing the AIS, installing a 220V charger (since desert dust could reduce solar panel efficiency after a few months), and managing propane – hard to find here – which we prefer to butane. Lastly, a small fiberglass repair on the foredeck can’t wait, to avoid water infiltration while Lilium remains docked for two months.

For the passage to the Canaries (260 nautical miles), the weather window looks ideal: winds forecast between 8 and 15 knots, with relatively calm seas (waves under 1.4 m and a 7.5-second period, much better than on our last crossing). This morning, with 8 knots of wind on the port quarter, we set the whisker pole on the genoa that was flapping too much. Good decision: our speed went from 3 to 4.5 knots despite a 0.7-knot countercurrent. Later in the afternoon, when the wind rises to 15 knots, we’ll probably remove the pole. We’ll lose a bit of speed, but the boat should roll less, making the ride more comfortable.

Two fishing lines are already out… no catch yet, but a sailor always stays hopeful!

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