À 80 milles de Madère : la mer comme compagne
Je suis contente que votre 2e traversée se passe plus calmement! Profitez en bien
Traversée d’ouest en est – Arrivée à Madère
Distance parcourue en 24 h : 80 milles nautiques
Position : 32°44.48’ N / 016°42.73’ W
Hauteur des vagues : 1,2 m
Heures moteur cumulées depuis le départ : 16 h
Observation marine : aucune 🐬
Comme prévu, nous sommes arrivées à Madère.
La soirée avait bien commencé : un vent de travers établi à 12 nœuds, une mer encore maniable. Mais au fil des heures, la houle s’est levée, atteignant 1,2 m avec une période très courte (6,5 secondes).
🌘 Vers 2 h du matin, à environ 16 milles de la côte, nous apercevons des balises clignotantes blanches et rouges. Pas le choix : il faut passer entre deux d’entre elles… mais aucune carte ne les mentionne !
Avec un peu de réseau, j’appelle la garde côtière. Très courtois, ils me demandent le nom du bateau et me confirment qu’ils nous voient bien sur l’AIS… mais eux non plus ne savent pas à quoi correspondent ces balises.
Nous avons donc navigué prudemment plus d’une heure, Christine à la barre (auto-pilote manuel) et moi debout sur le pont pour scruter. Finalement, nous sortons de ce champ étrange de balises – immense : près de 2 milles de large sur 5 milles de long ! Soulagement quand nous passons à 50 m de la dernière.
🌬️ Ensuite, le vent tombe complètement pendant 2 heures : moteur obligatoire. Puis il revient, instable, oscillant entre 12 et 22 nœuds arrière. Les prévisions annonçaient 1,2 m de houle, mais en réalité les vagues dépassaient 2 m, avec une période de seulement 5,5 secondes – la plus courte jamais rencontrée en mer. Le bateau roulait beaucoup, mais sans « taper », ce qui reste l’essentiel pour le capitaine.
Nous avons décidé de naviguer uniquement sous génois. Excellent choix : après avoir contourné la pointe de l’île, le vent s’est accéléré entre les montagnes, soufflant à plus de 18 nœuds jusqu’à l’entrée de la marina. Avec un seul génois, il était simple de tout enrouler dans la houle, et nous étions soulagées de ne pas avoir à gérer la grand-voile.
⛵ À 9 h, nous faisons notre entrée à la marina Quinta do Lorde. Un marinero nous attend au quai pour prendre nos amarres. Malgré une arrivée maîtrisée, une rafale pousse l’étrave de Lilium contre le quai : une petite égratignure de guerre de plus pour notre voilier.
Nos amis luxembourgeois – rencontrés au deuxième jour de mer – étaient déjà arrivés depuis trois heures avec leur catamaran de 45 pieds, plus rapide que notre Lilium (38 pieds)!!! Ils avaient choisi la route sud, évitant le vent arrière sur la côte nord, mais ils ont affronté jusqu’à 30 nœuds de vent. Pour nous, le risque était calculé : vent fort, oui, mais toujours gérable avec nos systèmes.
🏝️ La marina se situe dans un superbe complexe hôtelier, à 32 km de Funchal. Le cadre est magnifique et très calme. Les formalités ont été simples, la responsable de la marina charmante et même efficace : elle nous a trouvé une voiture de location à 49 € par jour, une aubaine en haute saison !
Les douaniers sont passés en fin d’après-midi, eux aussi très courtois.
⚙️ Côté technique :
Le réservoir d’eau chaude s’était vidé au départ de Ponta Delgada : problème identifié, la pompe avait une pression trop haute, déclenchant la valve de sécurité. Réglage effectué ✅
Sur le génois, la drisse a glissé : il faudra le descendre au quai pour la rattacher correctement.
La VHF reste problématique : nous allons investir dans une fixe 25 W raccordée au système Vesper, puis à notre retour au Canada, équiper Lilium d’un AIS Raymarine pour retrouver nos contacts sur l’écran principal.
👉 Demain : découverte de Madère ! 🌺🍷
West-to-East Crossing – Arrival in Madeira
Distance sailed in 24 h: 80 nautical miles
Position: 32°44.48’ N / 016°42.73’ W
Wave height: 1.2 m
Engine hours since departure: 16 h
Wildlife spotted: none 🐬
As planned, we reached Madeira.
The evening started well with a steady beam wind of 12 knots and manageable seas. But gradually, the swell built up to 1.2 m with a very short period of 6.5 seconds.
🌘 Around 2 a.m., some 16 miles off the coast, we spotted flashing white and red buoys. No choice but to pass between two of them... yet none were marked on the charts! With a bit of cell signal, I called the coast guard. Very polite, they asked for the boat’s name and confirmed they could see us clearly on AIS — but they had no idea what those buoys were either.
We carefully navigated through them for more than an hour, Christine steering (manual autopilot) while I kept watch on deck. The field of buoys stretched over 2 miles wide and 5 miles long. Finally, we passed the last one with only 50 m to spare — quite a relief.
🌬️ The wind then died completely for two hours, forcing us to motor. Later it returned, varying between 12 and 22 knots from astern. Forecasts had suggested 1.2 m seas, but in reality they reached over 2 m, with the shortest wave period I’ve ever seen at sea: just 5.5 seconds. The boat rolled heavily, but without slamming — a blessing for the captain.
We sailed under genoa only, which proved a wise decision. After rounding the island’s point, the wind funneled through the mountains, holding steady at over 18 knots until our marina approach. With only the genoa, it was easy to furl in rough seas, and we were glad not to wrestle with the mainsail.
⛵ At 9 a.m. we entered Quinta do Lorde Marina. A dockhand was waiting to catch our lines. Though the maneuver was controlled, a gust pushed Lilium’s bow against the quay, leaving her with yet another small battle scar.
Our Luxembourg friends — whom we had met on our second day at sea — arrived three hours earlier aboard their fast 45-foot catamaran. They had chosen the southern route to avoid downwind sailing along the north coast, but faced 30-knot winds. For us, the north side meant quartering seas pushing us toward land, but with all systems working, it was a calculated risk.
🏝️ The marina is part of a beautiful resort complex, 32 km from Funchal. The scenery is stunning and very quiet. Formalities were simple, the marina manager was charming, and she even found us a rental car for €49/day — a bargain in high season!
Customs officers came around late afternoon, courteous and professional.
⚙️ Technical notes:
The hot water tank emptied on departure from Ponta Delgada. Cause found: pump pressure set too high, triggering the safety valve. Fixed ✅
Genoa halyard slipped: we’ll need to reattach it at the dock.
VHF issue persists: we’ll buy a fixed 25 W unit to integrate with the Vesper system, and once back in Canada, install a Raymarine AIS to regain full display on the main chartplotter.
👉 Tomorrow: discovering Madeira! 🌺🍷
Travesía de oeste a este – Llegada a Madeira
Distancia recorrida en 24 h: 80 millas náuticas
Posición: 32°44.48’ N / 016°42.73’ W
Altura de las olas: 1,2 m
Horas de motor acumuladas desde la salida: 16 h
Observaciones marinas: ninguna 🐬
Tal como previsto, llegamos a Madeira.
La tarde empezó bien: viento de través de 12 nudos y mar manejable. Pero poco a poco la marejada aumentó hasta 1,2 m con un período muy corto de 6,5 segundos.
🌘 Hacia las 2 de la madrugada, a unas 16 millas de la costa, vimos boyas parpadeantes blancas y rojas. No había más opción que pasar entre dos… ¡pero en la carta no figuraba ninguna! Con un poco de señal llamé a la guardia costera. Muy amables, me pidieron el nombre del barco y confirmaron que nos veían en el AIS — pero tampoco sabían qué eran esas boyas.
Navegamos con mucha precaución más de una hora entre ellas, Christine al timón (piloto automático manual) y yo vigilando en cubierta. El campo de boyas era enorme: 2 millas de ancho por 5 de largo. Finalmente pasamos la última a apenas 50 m, con gran alivio.
🌬️ Luego el viento cayó por completo durante 2 horas y tuvimos que arrancar el motor. Más tarde volvió, entre 12 y 22 nudos por la aleta. La previsión anunciaba 1,2 m de olas, pero en realidad superaban los 2 m, con el período más corto que he visto en el mar: apenas 5,5 segundos. El barco rolaba mucho, pero sin golpes secos, lo cual fue un alivio para el capitán.
Decidimos navegar solo con el génova, y fue la mejor elección. Tras doblar la punta de la isla, el viento se canalizó entre las montañas y se mantuvo por encima de 18 nudos hasta la entrada en la marina. Con solo el génova, fue sencillo enrollar en mar agitada, y agradecimos no tener que lidiar con la mayor.
⛵ A las 9 h entramos en la Marina Quinta do Lorde. Un marinero nos esperaba en el muelle para tomar las amarras. La maniobra fue correcta, pero una racha empujó la proa de Lilium contra el muelle, dejándole otra pequeña cicatriz de guerra.
Nuestros amigos luxemburgueses — conocidos en nuestro segundo día de mar — llegaron tres horas antes con su catamarán de 45 pies. Ellos optaron por el sur para evitar el viento de popa de la costa norte, pero se encontraron con rachas de hasta 30 nudos. Para nosotros, en el norte, el mar nos empujaba hacia la isla, pero con todos los sistemas funcionando, era un riesgo calculado.
🏝️ La marina está en un precioso complejo hotelero, a 32 km de Funchal. El entorno es magnífico y muy tranquilo. Los trámites fueron fáciles, la encargada de la marina encantadora, y hasta nos consiguió un coche de alquiler por 49 € al día — ¡un chollo en plena temporada alta!
Los aduaneros pasaron por la tarde, también muy amables.
⚙️ Notas técnicas:
El depósito de agua caliente se vació al salir de Ponta Delgada. Problema detectado: presión de la bomba demasiado alta, que activaba la válvula de seguridad. Solucionado ✅
La driza del génova se deslizó: habrá que volver a fijarla en el muelle.
La VHF sigue fallando: compraremos una fija de 25 W para integrarla al sistema Vesper, y cuando volvamos a Canadá instalaremos un AIS Raymarine para recuperar la visualización en la pantalla principal.
👉 Mañana: ¡a descubrir Madeira! 🌺🍷
commentaires